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Ne pas se tromper de cible ! (2/05/2019)

La Commission de la Carte d’Identité des Journalistes Professionnels a pris connaissance d’une tribune qui en partie s’adresse à elle.

Si elle est le baromètre de la profession, la CCIJP n’est pas à l’origine de la conjoncture économique et sociale du secteur, encore moins de celle du pays. Elle engage donc les signataires à interpeller les vrais responsables des situations évoquées.   

La Commission accomplit sa mission définie par la loi, avec bienveillance pour le demandeur, en tenant compte de sa situation individuelle, mais avec le souci du bien commun et de l’unité de la profession. Sa composition paritaire en est la garantie. Editeurs et agences de presse (désignés) et journalistes (élus) de tous les secteurs s’y retrouvent en toute indépendance dans une légitimité professionnelle et démocratique. Qu’adviendrait-il de cette profession si demain, il s’agissait d’attribuer une carte professionnelle dépréciée ou dévalorisée ?  

Pour la CCIJP, la liberté de la presse est une et indivisible, tout comme doit l’être la profession. La Commission défend la liberté d’informer, elle l’a prouvé à maintes reprises. Elle déplore les conditions de travail qui se dégradent dans la presse, les modes de rémunération et les statuts exotiques qui se multiplient et ne répondent pas aux critères légaux. Elle aussi dénonce, en toute circonstance, l’usage excessif de la force et les violences.

Par ailleurs, la CCIJP tient à préciser que ses compétences sont clairement établies par la loi. Elle a pour objet de délivrer une carte d'identité de journaliste professionnel aux postulants qui remplissent les conditions fixées (notamment, code du travail art. L. 7111-3).

Elle rappelle qu’un journaliste ne peut pas être aux termes de la loi un travailleur indépendant et doit donc être salarié (art. L. 7113-3) et que la convention collective nationale de travail des journalistes indique dans son article 6 « qu’aucune entreprise visée par la présente convention ne pourra employer pendant plus de trois mois des journalistes professionnels et assimilés qui ne seraient pas titulaires de la carte professionnelle… ». Elle rappelle aussi que le statut fiscal du journaliste n’est pas lié à la détention de la carte.

Chargée d’appliquer la loi et les textes en vigueur, qui protègent les journalistes et assurent leur indépendance, la commission de la carte le fait de la même façon pour tous les demandeurs, qu’ils soient en CDI ou journalistes rémunérés à la pige (7800 pigistes détenaient la carte de presse en 2018, et seules 521 cartes ont été refusées sur 35297 cartes attribuées). Régulièrement, elle ajuste les critères d’attribution. Des groupes de travail sont ainsi périodiquement chargés de les adapter à l’évolution des métiers et des pratiques professionnelles.

 

Paris, le 2 mai 2019.